Engagée dans la protection de la biodiversité, l’association Paon du Jour propose des abris-nichoirs susceptibles d’héberger des abeilles sauvages. Présentes en ville comme à la campagne, ces abeilles voient leurs sites de nidification se raréfier. Bien qu’elles passent souvent inaperçues et qu’elles soient beaucoup moins connues que les abeilles mellifères, elles jouent un rôle essentiel dans nos écosystèmes : ce sont des pollinisatrices de premier plan, elles entrent dans la chaîne de relations complexes qui caractérise le vivant. Elles font enfin partie de notre patrimoine entomologique, aujourd’hui grandement menacé.

 

Les abeilles sauvages sont des hyménoptères qui ne vivent pas en essaim. Elles ne sont pas agressives car elles n’ont ni reine ni colonie à protéger. Elles sont solitaires et ne produisent pas de miel. Beaucoup d’entre elles, comme les andrènes, les halictes ou les collètes, nidifient dans le sol ; d’autres, telles que les chalicodomes des murailles, bâtissent leurs nids en véritables « maçonnes » ; d’autres encore élisent domicile dans des anfractuosités préexistantes. Ce sont ces dernières, dites « squatteuses », qui affectionnent les abris mis à leur disposition. Parmi elles figurent en bonne place les osmies, dont l’Osmie cornue mais aussi les anthidies, les mégachiles, les hériades… Des hyménoptères proches des guêpes (odynères, pompiles, trypoxylons…) n’hésitent pas non plus à y élire domicile. Elles sont également inoffensives.

 

C’est au printemps qu’apparaissent les premières abeilles solitaires. Après que les femelles ont été fécondées, elles se mettent en quête de lieux de nidification. Plusieurs d’entre elles affectionnent les galeries creusées dans le bois. Elles y aménagent des cellules dans lesquelles elles accumulent une réserve de nourriture, composée de pollen et de nectar. Parfois il s’agit d’un animal capturé et paralysé : une araignée ou une chenille. Sur cette réserve, elles pondent un œuf qui donnera naissance à une larve puis à une abeille. Les femelles cloisonnent ces cellules puis bouchent l’extrémité de la galerie, le plus souvent à l’aide d’un mortier, mélange de salive, de terre, de petits cailloux ou de divers éléments végétaux. Elles meurent au bout de quelques semaines. C’est au printemps suivant que la nouvelle génération émergera. Les mâles sortiront en premier prêts à féconder les femelles qui apparaîtront ensuite.

 

La première année, les locataires d’un abri peuvent être peu nombreux mais leur nombre augmente au fil des ans si les conditions d’hébergement leur conviennent.

 

Durant la période de nidification, les abeilles s’abritent volontiers dans les galeries, soit pour y passer la nuit, soit pour se préserver des intempéries.

 

Installer un abri-nichoir permet donc de contribuer à la sauvegarde des abeilles sauvages mais aussi de les découvrir et de les observer à loisir.

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Photos et textes : copyright Paon du Jour (marque déposée)

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